Objet banal, symbole universel de nos étés, la chaise en plastique devient ici icône. Arrachée à la neutralité de son usage quotidien, elle se charge d’une double dimension : à la fois souvenir collectif — les vacances, l’enfance, les repas partagés — et réflexion sur la fragilité de nos objets familiers.
Ce symbole d’un confort accessible mais précaire dialogue avec une constellation d’éléments : le serpent, la pomme, les talons. Ces signes ne sont pas décoratifs : ils composent un véritable langage.
Le serpent et la pomme convoquent l’imaginaire du mythe des origines : la tentation, la transgression, l’inévitable passage vers l’inconnu. Comme si l’Eden moderne s’était déplacé dans nos vies les plus banales, porteur de promesses fragiles et d’illusions éclatantes.
Les talons ouvrent une autre lecture : celle d’une féminité à la fois conquérante et contrainte, célébrée et codifiée, oscillant entre puissance et carcan.
Dans Chaise en plastique, l’ordinaire devient mythe. La liberté et le désir ne s’écrivent plus dans un paradis inaccessible, mais au cœur de nos espaces les plus modestes. Ce tableau affirme que, même dans les objets les plus simples, se jouent nos plus grands récits collectifs.
→ Peinture Acrylique sur châssis toilé
→ 60 x 80 cm — 62 x 82 cm avec cadre
→ Printemps 2025
→ Prix et disponibilités sur demande